jeudi 26 mars 2015

La barrière de la langue

Si j'ai bien un regret, c'est celui d'avoir minimisé ce côté-là !

J'avais bien comme intention il y a quelques semaines d'apprendre le créole haïtien, mais je n'ai jamais vraiment commencé, dissuadé par certains, et notamment par le directeur de l'hôpital qui estimait que ce n'était pas une nécessité, soignants et même patients parlant pour la plupart en français.
En fait ce n'est pas tout à fait exact. Effectivement, le personnel soignant, lorsqu'il s'adresse à moi le fait en français et je n'ai aucun problème de compréhension, quoique parfois l'accent haïtien m'oblige à faire répéter. Ça la fout mal mais je n'ai pas le choix.
En revanche, lorsque les infirmières se mettent à parler entre elles, où lorsqu'elles s'adressent aux patients, elles le font en créole. Et malheureusement c'est incompréhensible.

Pourtant, à y regarder de plus près, cette langue n'est pas très compliquée. Comprendre le sens d'une phrase à l'écrit est même relativement facile. 
Voici à titre d'exemple un extrait d'une planche de BD que j'ai trouvée sur internet, et affichée dans l'office infirmier de l'hôpital, à propos de l'hygiène des mains :  


Alors ? Tout le monde a compris ? Je suis sûr que certains ont même essayé avec l'accent. C'est rigolo, hein ?
Je réserve un petit souvenir d'Haïti à celui qui me proposera la meilleure traduction !

Le problème, c'est que les mêmes phrases prononcées par un haïtien deviennent incompréhensibles. Ils parlent vite et contractent les mots à tout va ! Dans un prochain article, je vous ferai écouter ce que donnent ces deux phrases lues à vitesse normale par un haïtien.

Donc je pleure tous les jours de ne pas comprendre ce qui se dit de tel ou tel patient, où les questions et réflexions du moment.
Mais Miss Bernadotte, à qui j'ai confié ce regret, a commencé à remédier au problème, en m'apportant quelques éléments de grammaire et d'orthographe, et j'ai décidé d'y consacrer du temps hors-stage ...

Bon, li lé pou m ale. M bouke, mwen pral domi. Babay !