L'HÔPITAL

Petit flash-back ...

La formation d'Etudiants en Soins Infirmiers dure trois ans et se compte en semestres. Elle alterne de façon équilibrée cours théoriques et stages, à raison d'un par semestre.

Au semestre 4 (qui s'étend de février à juillet 2015), nous avons la possibilité de réaliser notre stage à l'étranger. Des destinations sont proposées par l'institut de formation : Viet-Nam, Inde, Madagascar, Sénégal, Canada, Pérou ...

Alors pourquoi Haïti ?


Damien Bauchau est un ami qui travaille à l'ambassade de France à Haïti depuis 18 mois. Nous nous sommes connus lorsqu'il travaillait pour ADOS (Ardèche Drôme Ouro-Sogui Sénégal), ONG basée à Valence, dont je suis administrateur depuis 23 ans ...

Avec lui et Khelil Aïtout, un autre ami logisticien humanitaire qui est intervenu après le séisme de 2010 notamment sur la reconstruction des hôpitaux, nous avons pu créer un nouveau terrain de stage, à l'Hôpital Français de Port-au-Prince ...


L'HOPITAL FRANÇAIS DE PORT-AU-PRINCE





A Port-au-Prince, on l'appelle aussi asile français. C'est un hôpital privé.

Historiquement, il était dédié aux troupes françaises en place à Haïti, mais aujourd'hui, il n'en a que le nom. 
C'est un des rares hôpitaux à être resté debout après le séisme de 2010. Il est dirigé par M. Martinod, français naturalisé haïtien.

PRESENTATION

Un bloc opératoire qui fait également office de service d'urgences.
Un service de radiologie (scanner, radio et echographie).
Un laboratoire.
Un dispensaire où sont organisées les consultations de jour.
Le bâtiment que l'on appelle pavillon, composé de 40 chambres individuelles.
Il n'y a donc pas à proprement parlé de service (chirurgie, obstétrique, ...) comme en France.
Un malade admis pour une coloscopie peut côtoyer une femme qui vient pour accoucher ou un patient présentant une infection intestinale.
Le prix des chambres varie entre 35 et 100 € par jour, selon leur taille, leur confort, télé ou pas, clim ou pas clim ...
Un service administratif, avec à sa tête, M. Martinod, directeur général.

L'EQUIPE MEDICALE

Elle est dirigée par le Dr Jean Bazelais ELIE (la confusion entre noms et prénoms est très facile dans ce pays) qui est aussi chirurgien.
Le corps infimirmier est quant à lui supervisé par Rose-Henriette BERNADOTTE.
D'autres superviseuses (nos cadres-infirmières) dirigent les équipes d'infirmières (il n'y a pas d'infirmier), au pavillon, au dispensaire et au bloc.

LE FONCTIONNEMENT

En Haïti, il n'y a pas de couverture sociale de la part de l'état.
Pour bénéficier d'une prise en charge, les haïtiens doivent recourir à des assurances maladie privées dont le coût varie bien sûr avec l'étendue de la garantie. Au minimum, l'assurance  s'élève à environ 1000 € par an.
Ainsi tous les soins et médicaments sont payants, assurance ou pas.
Dans les hôpitaux publics, le prix des consultations et prestations est moins élevé que dans le privé, mais les moyens humains et matériels manquent cruellement et l'affluence est telle que les patients n'ont jamais aussi bien portés leur nom, au point qu'ils repartent parfois sans avoir été reçu, après une journée d'attente ...
L'Hôpital Français accueille donc des patients souvent assurés, sinon suffisamment fortunés pour payer leur hospitalisation.

Deux cas de figure existent :

Soit le patient est envoyé à la demande de son médecin traitant, et c'est ce même médecin qui va le suivre tout au long de son hospitalisation. Ce mode de fonctionnement présente un réel intérêt dans le sens où le médecin connaît bien la personne, ses antécédents médicaux, son histoire de vie, son entourage éventuellement, et sa prise en charge en est du coup facilitée.
Soit le malade se présente à l'hôpital mais n'a pas de médecin traitant. L'hôpital lui propose alors un médecin réfencé et comme dans le premier cas, c'est ce dernier qui va prendre en charge le malade tout au long de son séjour à l'hôpital.

Dans un cas comme dans l'autre, les soins ne démarrent pas tant que le patient ne s'est pas acquitté des différents frais liés à son hospitalisation.
Concernant les médicaments par exemple, un bon est établi par l'infirmier pour la pharmacie de l'hôpital. Si le malade n'est pas assuré, ce sont ses proches qui vont chercher et payer cash non seulement les médicaments prescrits, mais également tout ce qui touche à leur administration : seringues, cathéters, gants, etc ...
C'est pourquoi il n'y a aucun stock de petit matériel de ce genre au sein même de l'office infirmier.
Et lorsque le patient sort, il faut recenser et rendre à la pharmacie médicaments et matériel non utilisés afin qu'il soit remboursé ...






1 commentaire:

  1. Bonjour, Bonsoir,

    nous sommes deux étudiantes en soins infirmiers de Suisse à Genève. Nous recherchons actuellement un lieu en Haïti où nous pourrions effectuer notre stage en 2ème année (S4) pour 2017. Nous sommes intéressé par l'hôpital français de port-au-prince communément appelé l'asile français. Nous sommes tombés par hasard sur votre blog et voulions savoir s'il était possible de partager avec nous des liens ou contacts directs pouvant nous diriger à parler à la ou les personnes s'occupant des stages étudiants dans cet établissement.
    Après maintes recherches sur internet, nous n'avons trouvé aucun site ou numéro de téléphone officiel.

    En vous remerciant par avance pour votre aide et vos réponses, nous vous adressons nos meilleurs messages.


    Constance et Noemi

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