Aujourd'hui, j'intervenais pour la troisième fois auprès d'un groupe d'une dizaine d'ados, séropositifs, sur un atelier mêlant photo, expression plastique et mots ...
Cette action s'inscrit dans le cadre de ma formation d'infirmier. Nous devons réaliser une action de santé publique auprès d'un public identifié comme cible prioritaire pour de la prévention ou de la sensibilisation autour d'une problématique de santé.
A Port-au-Prince, la prévalence du VIH-SIDA est malheureusement importante. C'est donc assez naturellement que je me suis orienté vers ce public d'adolescents, qui constituent des vecteurs déterminants pour les générations futures.Pour mieux connaître cette population sur la ville de Port-au-Prince, je me suis appuyé sur l’expérience de l’organisation GHESKIO, présente en Haïti depuis 1982 et engagée depuis cette date dans la lutte contre le VIH/SIDA.
A Port-au-Prince, la prévalence du VIH-SIDA est malheureusement importante. C'est donc assez naturellement que je me suis orienté vers ce public d'adolescents, qui constituent des vecteurs déterminants pour les générations futures.Pour mieux connaître cette population sur la ville de Port-au-Prince, je me suis appuyé sur l’expérience de l’organisation GHESKIO, présente en Haïti depuis 1982 et engagée depuis cette date dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Ensemble nous avons mis en place cet atelier photo/expression artistique articulé autour de cinq séquences avec comme objectif de responsabiliser les jeunes face à la maladie.
L'atelier devient alors un outil de médiation qui d'abord génère de la cohésion de groupe et lutte contre l'isolement.
Il permet également et surtout d'adresser des messages tels que l'adhérence au traitement : prise régulière et au bon dosage des médicaments, respect du suivi avec le médecin, d'apporter des informations générales sur la maladie (notamment la transmission et les méthodes pour l'éviter). Eux-mêmes deviennent alors vecteurs auprès d'autres jeunes.
Le but ultime étant pour eux de faire reculer le plus longtemps possible l'arrivée de la maladie et à une plus grande échelle d'enrayer la transmission.
Notre projet repose donc sur la conception d'une fresque incluant photos, dessins, peintures, découpages, que nous exposerons sur un mur du centre et fera l'objet d'un vernissage.
Pour cette troisième séquence, nous travaillons sur quatre planches papier, identifiées en quatre thèmes : La vie, le courage, la maladie, l'espoir.
Chaque participant travaille au début sur un premier thème, laissant aller son imagination et son expression artistique. Vingt minutes après, chaque participant laisse sa place à son voisin de gauche, pour prendre celle de son voisin de droite et ainsi s'approprier le thème suivant. Cet un exercice très intéressant car il oblige à abandonner ce que l'on vient de produire et à s'emparer d'une expression déjà commencée dont on doit faire quelque chose ... J'avais vu ça en stage de psychiatrie (merci Jeanne !) et j'ai voulu l'adapter à la situation, et ça a plutôt bien fonctionné. Le résultat final dans une quinzaine de jours ...
C'est en tout cas un exercice nouveau pour moi. Très enrichissant. Et très touchant aussi. Les ados avec qui je travaille sont motivés et pour la plupart pleins de vie et d'enthousiasme.
Ils ont quasiment tous hérité de cette saloperie à la naissance et je me demande bien comment on peut grandir avec cette maladie et tout ce qu'elle génère dans l'imaginaire des gens, adolescent à Port-au-Prince de surcroît ...
Bravo Bertrand !
RépondreSupprimerImpatiente d'en savoir plus sur cette expérience....
Bonnes vacances